Retour sur la conférence QGIS internationale Girona

Du 25 au 29 mai dernier s’est tenue la première conférence internationale QGIS, suivie d’une désormais traditionnelle hackfest, le tout hébergée dans le cadre des 10èmes rencontres Sig-libre  organisées par l’université de Girone, le tout dans un cadre magnifique !

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La quasi totalité des contributeurs actifs étaient présents, y compris australiens, sud africains, nord américains, une occasion rare de rencontrer les membres de cette communauté hyper-active.  La communauté francophone était très présente également.

Le programme et les discussions étaient riches, voilà un florilège de ce que j’en ai retenu:

Nyall Dawson: les trucs et astuces pour être plus productif:

  • Utilisez les réglages de listes de couches et de styles pour garder en mémoire des combinaisons de cartes (un contexte cartographique). C’est utilisable coté carte et composeur de carte, et très pratique pour la réalisation de compositions multicartes, ou de l’automatisation. 
  • Besoin de calculer des tailles de pages ou des ratios? oubliez la calculatrice ou votre tableur, toutes les boites de saisie de QGIS supportent les opérations mathématiques simples !

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… simplement magique 🙂

et plein d’autres à venir dans une rubrique trucs et astuces?

 

Peter Wells (Lutra Consulting):

un bilan des migrations vers QGIS dans le secteur publique de nos voisins de Grande Bretagne. La convergence avec ce qui se passe chez nous est frappante, les besoins explosent, les utilisateurs montent en compétence, les administrateurs SIG ont besoin d’influer sur l’évolution des outils ( et adorent ça), les bases de données spatiales centralisées sont une base obligatoire, et les baisses de budgets et de moyens arrivent à la même convergence.

 

Karl-Magnus Jönsson (Municipality of Kristianstad) : Develope without developing 

Développer sans développement, beau programme :). Les formulaires de QGIS permettent de faire de plus en plus de choses sans code, et l’on peut (on doit) déporter les logiques métier coté base de données, en jouant sur les déclencheurs, les vues éditables et les règles de mise à jour. C’est le concept de base de donnée épaisse que j’aime particulièrement, il permet une meilleur architecture du SI, en laissant le travail de traitement de données, aux bases de données, en allégeant les clients, et en offrant des services à plusieurs clients potentiels. 

 

QGIS’s New Authentication System and Plugins Larry Shaffer (boundlessgeo)

L’histoire de la genèse des outils d’authentification et de sécurisation de QGIS. Un gros morceaux très technique, financé par les agences gouvernementales américaines! Pour la petite histoire, il semble que ESRI n’était pas très pressé de développer cela dans ses outils, ce qui a précipité une partie de la bascule des clients SIG vers QGIS, dans le bastion de la clientèle de l’éditeur Nord américain. Depuis, on a vu la NSA ouvrir un dépôt Github pour ses plugins QGIS.

…Une vague de fond je vous dis.

 

QGIS Processing Framework overview Alexander Bruy 

Processing is not an analysis framework Victor Olaya 

A retenir, processing fourni énormément de méthodes prémâchées pour le développement. Si vous développez un plugin, pensez donc à voir si Processing ne vous permet pas en un ligne de faire ce qui en prend parfois 30. Un système de librairie partagée en somme. 

De même si vous développez un plugin, identifiez les parties de code qui mériteraient d’être mutualisées sous forme d’algorithmes processing, ce qui rationalise le développement et facilite la maintenance. 

Les frenchies d’Oslandia, 3Liz et CamptoCamp étaient présents en force pour de nombreuses nouveautés:

  • les virtual layers: rappeler vous des requêtes Mapinfo. Le ministère de l’écologie en était nostalgique (moi aussi), plus besoin de charger explicitement en base de données pour faire du SQL spatial, avec un assistant de requêtage, on travail en direct sur les couches du projet, quel que soit leur format. En soute, c’est Spatialite qui fait le boulot… 
  • Lizmap, on ne présente plus en France, mais dans la communauité QGIS ce n’était pas encore très connu. Voilà qui est fait. Bientôt Lizmap comme client web officiel hébergé sur le github de QGIS?  En tout cas, je cherchais la carte scolaire pour mes enfants, et c’est lizmap qui m’a répondu la semaine dernière… simple et efficace.
  • L’état de l’art sur l’interopérabilité OGC et QGIS: le WMS temporel arrive, le WFS 2.0 aussi, il reste du travail sur les styles SLD  (mais est-ce l’avenir?)

 

Enfin, un bel outil de communication entre flux de données de modélisation hydro-météo -océano entre THREDDS et QGIS.  

Je passe beaucoup de choses, les discussions du soir étaient également très riches sur la gestion du projet. Si quelqu’un peut faire un résumé des avancées de la hackfest à laquelle je n’ai pas pu aller…

 

Retour sur la conférence QGIS internationale Girona